L’église Saint-Briac, en forme de croix latine, comporte une nef de cinq travées avec collatéraux, transepts à croisillons saillants, et chœur à chevet plat.
Sous le chœur, sa crypte romane remonte probablement au XIe siècle et serait plus ancienne que le carré du transept daté du XIIe siècle. Le chœur date du XVIe, il est contemporain de la belle tour et de son porche occidentale dont la construction a commencé en 1535 sous la direction du maître d’œuvre Guillaume Cozic. Une partie de la nef et ses collatéraux, détruits par un incendie en 1765, sont reconstruits en 1771 sur les plans de l’ingénieur Anfray.
L’église a été classée aux Monuments Historiques le 11 octobre 1907.
L’instrument
Orgue neuf de type baroque nordique.
Sa construction en est décidée en 1985 après étude de M. DECAVELE, technicien conseil. Elle est confiée au facteur Pierre Vialle (Fleurance/Gers) et réalisée sur une conception et les plans de Alain LECLERE, selon les techniques anciennes. Le toucher en est très léger et sensible. L’instrument, achevé en 1989, est inauguré et béni en 1990.
à voir, belle photo par “Gerfaut” sur flickr
Situation dans l’édifice : Au niveau du sol (sur plancher), entre deux piliers séparant la nef du bas-côté nord.
Buffet
Meuble tout de chêne massif dans le style des instruments du XVII° de Frise et d’Allemagne du nord.
Au “rez-de-chaussée” : la console.
Au “1er étage” : les claire-voies du positif de poitrine (2′) et enfin,
au “2nd étage” : le grand orgue, se décomposant en deux plates faces de 9 tuyaux (4′) encadrées de 2 tourelles en tiers-point de 7 tuyaux (5′) et séparées par la grande tourelle centrale qui héberge les 7 tuyaux les plus graves de la montre (8′).
L’ensemble de l’orgue est enfermé dans ce buffet, à l’exception de l’unique soufflet cunéïforme et de son porte-vent, disposés à l’arrière en hauteur.
Composition
I Grand orgue C - g'''
II Positif pectoral C - g'''
Pédale C - f'
Montre 8'
Bourdon 8'
Soubasse 16'
Flûte 8'
Flûte à cheminée 4'
Flûte 8' (réelle)
Prestant
Flûte 2'
Quinte 3'
Sesquialter II
Traction suspendue
Doublette
Quinte 1' 1/3
Tremblant doux
Pleinjeu V
Régale 8'
Rossignol
Trompette
Tempérament inégal
II / I - P / I - P / II
Acoustique
Excellente.
Etat
Etat actuel : neuf
Entretien annuel assuré par le facteur Pierre Vialle
Mode de chauffage : Gaz (plafond)
Mise en valeur
2 à 3 concerts par an, avec chorale ou autre instrument.
Des démonstrations pour les scolaires sont assurées au mois de juin.
Le facteur LECLÈRE est décédé avant le début de la construction.
Le concert inaugural de l’orgue, en 1990, était assuré par M. BOUVARD.
Orgues antérieurs
Un orgue à Bourbriac au XIXe siècle
Mr Yannick Botrel nous a indiqué qu’un orgue est bien attesté au début du XIXe siècle en l’église de BOURBRIAC.
Dans un rapport adressé à son évêque en 1905, le curé de cette paroisse écrit en effet :
« Depuis la moitié du 19e siècle, des travaux importants ont été effectués à l’église sur la tribune de l’orgue et sur l’orgue lui-même ».
Nous ne sommes pas davantage informés sur la nature et l’état de cet instrument. Mais il est sûr qu’il était déjà ancien.
Le 31 juillet 1859, l’abbé Pinson alors curé-doyen de cette paroisse, indiquait en effet, dans un compte-rendu adressé à son évêque, que dans son doyenné qui regroupait les cantons de Bourbriac et de Saint-Nicolas-du-Pélem, seuls Bourbriac et Saint-Gilles-Pligeaux possédaient alors des orgues. Senven-Léhart disposait d’un harmonium, et, précisait-t-il, dans les autres paroisses « l’usage des ophiclëides est commun ». (Référence : Archives diocésaines 4 F 2,).
Une recherche périphérique a permis d’identifier le titulaire principal de cet orgue briacin. Les tables du recensement de population enregistrent la présence à Bourbriac, dès 1856, d’une organiste : Jeanne-Marie Morvan âgée de 20 ans. D’une fidélité et d’une longévité remarquables, elle exerce la charge durant un demi-siècle puisqu’elle est régulièrement recensée avec mention de cette profession jusqu’en 1906, probablement jusqu’à son décès. Les recensements ultérieurs n’enregistrent plus aucun organiste, professionnellement ainsi désigné parce que salarié. L’instrument dont elle jouait était sans doute en place avant sa naissance. Aux archives départementales (série V 905), on trouve en effet mention d’un organiste exerçant à Bourbriac en 1823. En 1836, il était payé 120 francs par an. En 1899 la rémunération de Jeanne-Marie Morvan est de 180 francs l’an, et celle du « souffleur aux orgues » 25 francs.
Au XXe siècle
L’orgue actuel remplace un orgue Didier Van-Caster (Nancy) de 1900, à transmissions pneumatiques, hors d’état. Cet orgue était installé sur la tribune située à l’ouest de l’église. Traces de cette tribune à l’Ouest de l’église :
La tribune située à l’ouest de l’église étant supprimée, l’orgue avait été réinstallé dans les années 1960 par les Mack en 2 buffets de part et d’autre de la grande verrière du chœur :
Composition dans l’état de 1964 donnée par H. CORBES :
Une cassette audio a été éditée en 1993 par les Amis de l’Orgue de Bourbriac. Organiste Michel GHESQUIERE : œuvres de Bach, Buxtehude, Jullien, Frescobaldi. Couperin. Langlais.
Observations
Ce très bel instrument avec ceux de Perros-Guirec et Ploubazlanec sont les seuls orgues neufs récents sur notre territoire (moins de 30 ans).
Nous ignorons tout des deux feu Van Caster de Bourbriac (faute d’avoir prospecté aux archives départementales à ce sujet). L’option que vous avancez est tout à fait plausible à moins que VC aie reproduit un modéle de série.
Si vous possédiez une photo ou gravure de ce 1er VC à Bourbriac, nous serions évidemment preneur 😉
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l’ancien buffet de Bourbriac n’est-il pas celui de Sommerviller (54) dans lequel Didier Van Caster à reconstruit un orgue en 1902 ?
Bonjour Monsieur,
Nous ignorons tout des deux feu Van Caster de Bourbriac (faute d’avoir prospecté aux archives départementales à ce sujet). L’option que vous avancez est tout à fait plausible à moins que VC aie reproduit un modéle de série.
Si vous possédiez une photo ou gravure de ce 1er VC à Bourbriac, nous serions évidemment preneur 😉
Organocordialement,LLB, co-admin.